Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté vendredi un embargo mondial sur tous les armements et équipements militaires à destination d’Haïti, adoptant à l’unanimité la résolution 2752 (2024). Cette décision vise à interdire la fourniture, la vente ou le transfert d’armements vers Haïti, un pays ravagé par la violence des gangs qui contrôlent 80 % de la capitale, Port-au-Prince. Le texte, proposé par l’Équateur et les États-Unis, renouvelle également le mandat d’un comité d’experts chargé de surveiller l’application des sanctions pour une durée d’un an.
L’embargo s’inscrit dans un contexte de crise humanitaire et sécuritaire croissante. En dépit des sanctions précédentes, les experts avaient jugé leur impact « extrêmement limité » et l’application de l’embargo « médiocre ». La situation s’est aggravée avec des attaques récentes ayant causé la mort de plus de 100 personnes dans une seule localité, soulignant l’urgence d’une réponse internationale coordonnée face à cette violence inouïe.
En parallèle, une force multinationale dirigée par le Kenya est en cours de déploiement pour soutenir la sécurité en Haïti. Ce soutien est crucial alors que le pays fait face à une crise humanitaire sans précédent, avec plus de 3 600 décès liés aux violences depuis le début de l’année. Les États-Unis ont exprimé leur profonde préoccupation quant à la situation sécuritaire et humanitaire, appelant à des actions concrètes pour stabiliser le pays.