Des affrontements récents entre les gangs et les forces de sécurité en Haïti ont conduit à une opération conjointe réussie entre la Police nationale d’Haïti (PNH) et les forces kényanes. Ces dernières ont pris le contrôle des locaux de l’Inspection Générale de la PNH à Delmas 2, qui avaient été abandonnés en raison de la violence gangstériste croissante dans le pays.
Contexte des Affrontements
La situation en Haïti est marquée par une intensification de la violence des gangs, qui contrôlent environ 80 % de Port-au-Prince. La mission kényane, qui a débuté avec l’arrivée de 400 policiers en juin 2024, vise à soutenir la PNH dans la lutte contre cette violence.
Cependant, des tensions subsistent entre les forces haïtiennes et kényanes, notamment en raison de différences culturelles, linguistiques et salariales. Les policiers kényans perçoivent un salaire mensuel significativement plus élevé que leurs homologues haïtiens, ce qui engendre des frustrations au sein de la PNH.
Développements Récents
L’opération à Delmas 2 s’inscrit dans un contexte où les forces kényanes ont déjà été impliquées dans d’autres confrontations avec des gangs, ayant récemment abattu au moins 20 membres du gang “Krazé baryè” lors d’une opération à Torcel.
Malgré ces efforts, les défis demeurent importants. Des policiers haïtiens expriment leur scepticisme quant à la capacité des forces kényanes à gérer efficacement la situation sur le terrain, évoquant une peur généralisée parmi certains soldats kényans face aux confrontations directes avec les gangs.
Perspectives d’Avenir
Alors que les forces internationales continuent d’opérer en Haïti, des discussions sont en cours pour transformer la mission actuelle en une opération de maintien de la paix dirigée par l’ONU.
Cela pourrait potentiellement améliorer le soutien logistique et financier nécessaire pour faire face à la crise sécuritaire persistante6.