Vendredi 23 août 2024, plusieurs journalistes de médias en ligne, dont l’un dénommé Jeff, ont été violemment agressés par une patrouille de la Brigade d’Opération et d’Intervention Départementale (BOID) à Lalue, Port-au-Prince. Ces journalistes, qui se déplaçaient à moto, ont été interceptés par les agents du BOID lors d’un contrôle routier.

Cet acte de brutalité soulève de sérieuses inquiétudes quant à la sécurité des journalistes en Haïti, un pays où l’exercice de la profession devient de plus en plus dangereux.

Les journalistes, en première ligne pour relayer l’information, sont souvent pris pour cible dans un climat d’impunité grandissant.
En dépit de l’ampleur de l’incident, les responsables de la police nationale n’ont toujours pas réagi publiquement.

Toutefois, la pression monte pour que des sanctions exemplaires soient prises contre les agents de la BOID impliqués, afin de garantir le respect des droits fondamentaux des citoyens, y compris ceux des journalistes, qui jouent un rôle crucial dans la diffusion de l’information.
Ce n’est malheureusement pas un incident isolé.

En 2013, le journaliste Rodrigue Lalanne de la Radio Télé Kiskeya avait été sévèrement molesté par un agent de sécurité du président Michel Martelly lors d’une cérémonie officielle.

En 2021, les photojournalistes Dieu-Nalio Chéry et Johnny Fils-Aimé avaient également été blessés lors d’une attaque par des policiers à Lalue.

Ces agressions répétées contre des journalistes par les forces de l’ordre soulignent un problème systémique qui nécessite une réponse ferme des autorités.

La liberté de la presse et la sécurité des journalistes doivent être garanties pour assurer une information de qualité et un débat public sain dans le pays.