Situation des Mercenaires en Haïti
Récemment, des informations ont circulé concernant la présence d’environ deux cents mercenaires à Port-au-Prince, logés dans des hôtels sous de fausses identités. Selon des sources gouvernementales, ces mercenaires seraient associés au Studebaker Defense Group, une entreprise de sécurité américaine. Cette situation soulève des questions sur les motivations et les implications de leur présence dans un pays déjà en proie à une crise socio-politique profonde.
Contexte Politique et Sécuritaire
Haïti traverse une période de violence accrue, exacerbée par l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021, qui a ouvert la voie à un contrôle croissant des gangs sur le territoire, notamment à Port-au-Prince. Actuellement, environ 80 % de la capitale est sous le contrôle de groupes armés. La situation a conduit le gouvernement haïtien à solliciter une intervention internationale pour restaurer l’ordre, mais ces appels n’ont pas encore abouti à une action concrète.
Rôle du Studebaker Defense Group
Le Studebaker Defense Group a été fondé par Wesley Clark, un ancien général américain. Ce groupe a établi des partenariats avec d’autres entreprises de sécurité, y compris des mercenaires sud-africains. Leur objectif déclaré est de réformer le secteur de la sécurité et de rivaliser avec d’autres groupes comme Wagner.
Réactions et Démentis
Malgré les rumeurs concernant l’engagement de mercenaires, le gouvernement haïtien a fermement démenti avoir recruté des forces étrangères pour opérer sur son sol. Le secrétaire d’État à la Communication a déclaré que le gouvernement n’avait aucune intention d’engager des mercenaires pour terroriser la population. Cependant, les arrestations récentes d’individus armés, dont certains étaient étrangers, ont alimenté les spéculations sur la présence de forces non officielles dans le pays.
En résumé, bien que des mercenaires soient signalés à Port-au-Prince et liés au Studebaker Defense Group, la situation reste floue. Les autorités haïtiennes continuent de faire face à une crise sécuritaire majeure tout en niant toute implication directe avec ces groupes armés.