Guy Philippe, ancien policier et figure controversée en Haïti, a récemment appelé le peuple haïtien à “prendre les armes” pour lutter contre ce qu’il désigne comme une oppression, en particulier en se dirigeant contre les gangs et les autorités en place. Cette déclaration s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes dans le pays, où la violence des gangs a atteint des niveaux alarmants.
Contexte de l’appel à la révolte
Philippe, qui est revenu en Haïti après avoir purgé une peine de prison aux États-Unis pour blanchiment d’argent et trafic de drogue, a exprimé son désir de mener une “révolution” pour libérer Haïti. Il a fait cet appel lors d’une vidéo publiée sur YouTube, demandant à ses anciens alliés militaires et à la Brigade de sécurité des aires protégées (BSAP) de se joindre à lui dans cette lutte.
Réactions et implications
- Mobilisation des forces : Philippe a réussi à rassembler des membres de la BSAP, qui sont principalement composés d’anciens militaires ayant combattu à ses côtés lors des troubles politiques précédents. Ces forces se disent prêtes à agir sous sa direction.
- Tensions avec le gouvernement : Son appel à la révolte survient dans un climat de mécontentement envers le gouvernement actuel dirigé par le Premier ministre Ariel Henry. Philippe semble vouloir capitaliser sur cette instabilité pour renforcer sa position politique.
- Risques d’escalade : Des analystes et observateurs craignent que cet appel à la violence ne mène à des confrontations armées entre les partisans de Philippe et les forces gouvernementales ou les gangs qui contrôlent déjà une grande partie du pays. René Civil, un ancien allié politique, a averti que cela pourrait engendrer une catastrophe nationale.