Donald Trump, récemment réélu président des États-Unis, a affirmé son intention de mener une vaste opération d’expulsion des immigrants en situation irrégulière dès le début de son mandat. Cette promesse fait partie intégrante de sa campagne et pourrait impliquer le déploiement de l’armée pour soutenir ces efforts.
Plans d’expulsion massifs
Trump a promis de lancer “la plus grande opération d’expulsions de l’histoire” des États-Unis, visant potentiellement jusqu’à 13 millions d’immigrants sans papiers25. Il a nommé des figures clés, telles que Thomas Homan, ancien directeur de l’ICE, pour superviser ces opérations.
Homan a un passé controversé, ayant dirigé l’agence lors d’une période marquée par un nombre record d’expulsions et des politiques de séparation des familles.
Utilisation de l’armée
L’idée d’utiliser l’armée pour aider à ces expulsions a été évoquée par certains conseillers de Trump.
Cependant, cette approche soulève des préoccupations juridiques significatives, notamment en ce qui concerne la militarisation des opérations de maintien de l’ordre23. Des experts juridiques soulignent que les immigrants ne peuvent être expulsés sans un jugement préalable, ce qui pourrait compliquer la mise en œuvre rapide des plans.
Obstacles juridiques et économiques
La mise en œuvre de ces expulsions massives pourrait rencontrer plusieurs obstacles. Selon des spécialistes du droit de l’immigration, la Constitution américaine impose des protections qui pourraient retarder ou bloquer les expulsions.
De plus, une telle opération pourrait avoir des répercussions économiques considérables, notamment dans les secteurs dépendants de la main-d’œuvre immigrée, comme l’agriculture et la construction. Une étude prévoit une contraction du PIB américain allant jusqu’à 6,8 % si ces expulsions étaient réalisées.
Réactions et inquiétudes
Les communautés d’immigrants aux États-Unis expriment une profonde inquiétude face à ces promesses.
À New York, par exemple, où vivent environ 400 000 immigrants sans statut légal, les résidents craignent pour leur sécurité et leur avenir6. Les autorités locales continuent cependant de défendre leur statut en tant que “ville sanctuaire,” limitant leur coopération avec les agences fédérales sur l’immigration.
En résumé, bien que Donald Trump ait clairement affiché son intention d’expulser massivement les immigrants sans papiers et d’envisager le recours à l’armée pour y parvenir, la réalisation de ces plans est confrontée à des défis juridiques et économiques significatifs.