Les affrontements violents entre policiers et gangs armés à Santo, un quartier de Port-au-Prince, font partie d’une escalade de violence généralisée en Haïti.
Depuis le début de l’année 2024, la situation sécuritaire s’est détériorée, avec des milliers de personnes forcées de fuir leurs domiciles en raison des conflits armés.
Contexte de la Violence
La violence des gangs en Haïti a atteint des niveaux alarmants, avec environ 2 500 personnes tuées ou blessées au cours du premier trimestre de 2024, marquant une augmentation de 53% par rapport à l’année précédente.
Les gangs, tels que le G9 et le GPEP, ont intensifié leurs attaques, y compris des assauts simultanés sur des infrastructures clés et des prisons, entraînant la libération de milliers de détenus, dont des chefs de gangs.
Situation à Santo
Dans le quartier de Santo, des affrontements récents ont vu des groupes armés s’attaquer à des commissariats et à d’autres sites stratégiques.
Les gangs, souvent armés de fusils d’assaut et d’autres armes lourdes, ont semé la terreur parmi les résidents, qui vivent dans un climat de peur constante.
La population locale est prise au piège entre les rivalités des gangs et l’incapacité des forces de l’ordre à rétablir l’ordre.
Réactions et Conséquences
Face à cette violence croissante, le gouvernement haïtien a décrété l’état d’urgence et instauré un couvre-feu nocturne.
La communauté internationale, y compris la CARICOM et les États-Unis, a été sollicitée pour apporter un soutien à la Police nationale d’Haïti afin de lutter contre les gangs.
Cependant, les efforts pour stabiliser la situation restent insuffisants, et les conditions humanitaires continuent de se détériorer, avec des milliers de personnes déplacées et un accès limité aux soins de santé et aux ressources essentielles.
La situation à Santo et dans d’autres quartiers de Port-au-Prince illustre la crise sécuritaire profonde qui touche Haïti, exacerbée par la corruption, l’impunité et le manque de soutien international efficace.